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Article: Serge Rejasse, Directeur Technique chez Artoria

Serge Rejasse, Technical Director at Artoria

Serge Rejasse, Directeur Technique chez Artoria

Comment êtes-vous tombés dans la porcelaine ?
Un malheureux croc-en-jambe😊

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ? Depuis combien d’années pratiquez-vous ce métier ?
Titulaire d’un DUT Génie Mécanique, j’ai obtenu en 1981 ensuite une maîtrise de sciences et techniques « Céramiques et Matériaux Frittés ». Début 1982, j’ai commencé ma carrière professionnelle chez Artoria (qui s’appelait alors MNP) comme responsable de fabrication. J’en suis devenu le directeur technique en 1991 et bientôt 39 ans après mes débuts, je suis toujours là…

En un mot, comment définiriez-vous la porcelaine ? Expliquez-nous pourquoi
Fascinante, captivante, passionnante ! Mais c’est un matériau avec lequel rien n’est jamais acquis et qui ne s’accorde pas toujours très bien avec le « tout, tout de suite » très en vogue de nos jours. Avant tout, il faut rester humble, mais il faut être également patient, persévérant, observateur, parfois intuitif, méthodique et surtout méticuleux. Chaque produit est une nouvelle aventure technique, chaque ouverture de four est anxiogène, car elle peut révéler un problème même sur des produits fabriqués déjà de nombreuses fois. Le plus souvent, c’est après la cuisson à 1 400 °C que nous découvrons sur des produits finis des problèmes générés lors d’opérations précédentes. Le mieux est d’essayer d’anticiper en évaluant les risques liés à chaque opération de fabrication ou de décor.

Quels sont les différents métiers impliqués dans la fabrication de pièces en porcelaine ?
Difficile de les citer tous tellement ils sont nombreux : modelage, coulage de moules, préparation des pâtes et des émaux, coulage de pièces, calibrage, garnissage, pressage injection, pressage isostatique, finissage, émaillage, retouche, montage de fours et cuisson, tri des pièces… Pour le décor, on peut rajouter décalque, filage, décoration main…

Pouvez-vous nous décrire une journée type ?
Il n’y a pas de journée type, il faut s’adapter en permanence à chaque situation : étude technique, devis, mise au point de produit, surveillance de la production et de la qualité, organisation, gestion des matières premières... Il y a aussi beaucoup d’échanges avec les responsables des ateliers sur la conception, l’organisation et la production des pièces et également avec les clients lors du développement des projets.

Comment arrivez-vous à concilier artisanat et fabrication en série ?
C’est lors de l’étude et de la conception des produits qu’il faut réfléchir, trouver et mettre au point des solutions afin de fabriquer des produits novateurs et originaux tout en conservant des conditions de production raisonnables tant sur le plan technique qu'économique.

Est-il arrivé qu’un projet vous empêche de dormir la nuit ? Si oui, pourquoi ?
Quand j’étais jeune, oui. L’expérience m’a appris qu’il vaut mieux garder toute son énergie pour aborder les sujets avec sérénité et en pleine capacité physique et mentale.

Y a-t-il un projet que vous rêveriez de réaliser ? Pourriez-vous nous en dire plus ?
Prendre dans quelques mois ma retraite avec l’esprit serein, c’est-à-dire en quittant une usine en pleine santé avec une équipe en capacité de faire évoluer les techniques et les produits. Mais je n’ai aucun doute là-dessus, car je travaille avec des personnes qui ont énormément de compétences techniques et de conscience professionnelle.

Si vous deviez encourager des personnes à travailler dans la porcelaine, que leur conseilleriez-vous ?
Prendre ses jambes à son cou si l’on s’imagine que le métier de porcelainier est un long fleuve tranquille. Sinon quelle belle aventure… En souhaitant qu’en France, on reconnaisse, on accompagne et on encourage encore plus tous ces savoir-faire qui tendent à disparaître alors qu’ils contribuent largement au rayonnement de notre pays.

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Mathieu Wasikowski, metal turner/miller, founder at Atelier Usinage MW

Mathieu Wasikowski, tourneur-fraiseur sur métal, fondateur d'Atelier Usinage MW

Pouvez-vous nous décrire votre parcours ? J’ai commencé à travailler à 16 ans en apprentissage pour obtenir un BEP productique mécanique en 1998. Puis, j’ai préparé une mention complémentaire et u...

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